Skoda Kodiaq RS : l'Audi SQ7 TDI du pauvre
Nous avons eu l'occasion de le constater à plusieurs reprises, le Groupe Volkswagen a pris le mors aux dents en ce qui concerne le développement de sa gamme de SUV. A tous les étages, du plus petit au plus luxueux, qu'ils se nomment Seat, Skoda, Volkswagen, Lamborghini, Audi, Porsche ou encore Bentley, les références se multiplie, avec souvent des partages intimes de plateformes… Et plus si affinités. Dernièrement, on en est venus à se demander si le géant allemand n'est pas allé trop loin, avec son Seat Tarraco, un Volkswagen Tiguan Allspace maladroitement rhabillé.
Désormais, toutes les marques du groupe disposent quasiment d'une gamme complète de SUV. Reste maintenant à décliner tout cela en plusieurs variantes. Et pour le coup, le constructeur allemand et ses filiales semblent avoir une longueur d'avance en ce qui concerne les versions sportives, un genre encore assez peu répandu. Cette fois, la stratégie semble être d'éviter au maximum que les variantes se marchent sur les pieds. Si le Cupra Ateca, dérivé du Seat Ateca, adopte un moteur essence de 300 ch, le nouveau Kodiaq RS évite le choc frontal en se convertissant au Diesel. De plus, alors que le Cupra Ateca se contente de cinq places, le Kodiaq RS conserve la modularité et les sept places de la version standard, grâce à son gabarit plus imposant.
Un moteur partagé avec le Volkswagen Tiguan
Skoda a d'autant moins de scrupules à apposer le blason RS sur une version Diesel, que c'est déjà le cas depuis plusieurs années, notamment sur l'Octavia. En l'occurrence, le Kodiaq RS fait appel à un quatre-cylindres biturbo de 2,0 litres, qui développe 240 ch. Un moteur déjà connu sur le Volkswagen Tiguan (lire notre essai du Volkswagen Tiguan Allspace BiTDI 240), mais depuis retiré du catalogue français, du fait d'un malus trop important. Comme ce dernier, le Kodiaq RS dispose de série d'une boîte automatique à double embrayage et d'une suspension à amortissement piloté.Les performances de ces Skoda Kodiaq RS sont suffisantes pour en faire le SUV sept places le plus rapide sur le Nurbürgring, avec un temps au tour en 9 minutes, 29 secondes et 84 centièmes, avec Sabine Schmitz au volant. Il serait intéressant de voir le chrono d'un Tiguan équipé du même moteur… Fort probablement, si le Kodiaq RS a pu s'octroyer ce record, c'est bien évidemment parce que personne ne l'a tenté auparavant, marketing du Groupe Volkswagen oblige. Il ne fait aucun doute qu'un Audi SQ7 TDI ne ferait qu'une bouchée du SUV tchèque…
Un look plus agressif sur le Kodiaq RS
La sportivité du Skoda Kodiaq RS demeure donc à relativiser, d'autant plus que le Tiguan Allspace, très proche techniquement, ne nous avait pas impressionnés par une puissance explosive. Mais esthétiquement, la panoplie est complète. Les jantes de 20 pouces noires diamantées sont spécifiques (elles sont les plus grosses jamais montées sur une Skoda), tout comme les boucliers avant et arrière, ce dernier étant comme sur l'Octavia traversé d'une bande de catadioptres rouges. Enfin, la calandre adopte un maillage spécifique et les entourages de vitres sont noirs. Les phares à LED sont de série.A l'intérieur, on note des sièges baquets spécifiques, recouverts d'Alcantara et habillés de surpiqûres rouges. Par ailleurs les compteurs numériques Digital Cockpit sont de série sur ce modèle. Enfin, on note des placages façon carbone sur la façade de planche de bord. Notons qu'un amplificateur de son renforce artificiellement le bruit du moteur, selon le mode de conduite choisi. Présenté au Mondial de l'Automobile, ce Kodiaq RS n'a pas encore annoncé ses tarifs, que l'on peut estimer aux environs de 45.000 €.